« Nous sommes plus efficaces dans le traitement des annulations » (G. Hachin, Ticketac)
Par Thomas Corlin | Le | Billetterie, data
Opérateur de billetterie depuis 2004 dont les rênes ont été reprises par le Groupe Figaro, Ticketac a renouvelé son site internet et réajusté ses fonctionnalités pendant la période d’inactivité de sa clientèle. Retour sur une année atypique avec son dirigeant Grégoire Hachin.
Quelle est l’attitude de vos clients depuis le nouveau confinement ?
La pratique du report n’est plus systématique comme lors du premier confinement.
La pratique du report n’est plus systématique comme lors du premier confinement. Elle génère trop de déceptions au prix de trop d’efforts. La tendance semble être d’attendre janvier voire février 2021 dans l’espoir que les conditions de jeu se figent un tant soit peu avant de relancer quoi que ce soit. Par ailleurs, l’optimisme et la bonne volonté s’épuisent un peu.
Du fait de cette attente de signaux plus clairs, le mois de décembre s’annonce mortifère. Les créations seront rares, et la reprise se fera avec très peu de nouveautés. Renouer avec une dynamique commerciale solide prendra sans doute beaucoup de temps.
Comment avez-vous abordé le second confinement ?
Nous sommes plus efficaces dans le traitement des annulations, et le volume à traiter est moindre par rapport au premier confinement puisque le volume des réservations n’était pas comparable à celui de février-mars.
Entretemps, nous avions quand même observé une relance encourageante des réservations, avec un taux de conversion (proportion de visiteurs qui quittent le site après avoir acheté un billet) supérieur à celui de l’année dernière sur cette période, bien qu’avec un trafic moins abondant. Nous mettons cela sur le compte de notre outil, désormais plus attrayant. Nous avions déjà observé par le passé une augmentation de 25 % sur le prix des produits choisis par nos visiteurs, qui souhaitent davantage se faire plaisir en s’offrant une meilleure visibilité dans leur placement.
Comment Ticketac a-t-il traversé la première vague de la pandémie ?
Nous faisons partie de ceux qui ont été dans le déni jusqu’au dernier moment, puis le mur est arrivé. Nous avons passé des semaines à traiter les relations clients et les dédommagements, à nous assurer que les annulations étaient bien enregistrées et que l’argent retombait dans les bonnes poches.
Nous sommes une équipe d’une vingtaine de permanents, en comptant les stagiaires, et nous avons mis une partie de ces effectifs au chômage partiel. Nous nous sommes totalement consacrés au renouvellement de notre site internet, un projet qui était en cours, et que nous avons accéléré afin de le mettre en ligne à la mi-juillet.
La maquette et les pages sont plus agréables, Google l’apprécie davantage pour son référencement. Nous avons facilité l’application de la distanciation dans la réservation, de façon à ce que les acheteurs puissent choisir leurs places sur le plan en gardant un écart avec leurs voisins. Nous prévoyons aussi des contenus éditoriaux.