Matériel sanitaire : les néons de la société DTS désinfectent les salles d’Avignon
Par Thomas Corlin | Le | Sécurité, accueil
Montée pendant la crise, la société DTS est le prestataire sanitaire du Festival d’Avignon, dont elle désinfecte plusieurs salles avec ses néons germicides. Le dispositif intéresse de plus en plus de salles de spectacles, d’après son co-fondateur Mattéo Boo.
En quoi consiste la technologie des néons germicides et où est-elle habituellement utilisée ?
Nous avons aussi été techniciens de spectacle, nous connaissons donc bien les installations de scène et leurs contraintes.
Selon la distance entre le néon et les surfaces à traiter, ce type de désinfection permet d’éliminer toute trace de virus en une durée allant de 20 minutes à 1 heure, en l’absence de toute personne dans la salle concernée. Nous proposons deux formules, adaptées à différentes tailles ou typologies de lieux : soit un chariot de 45 centimètres à déplacer au centre d’une pièce pour irradier toute la salle (si toutes les surfaces peuvent être atteintes facilement), soit une installation permanente, qui varie en intensité et en volume selon les dimensions de la salle. La désinfection est à contrôler à l’aide d’un terminal et d’un système de sécurité détectant tout mouvement dans la pièce grâce à des capteurs, pour que les néons s’éteignent si quelqu’un se trouve dans la salle.
Avant de lancer DTS, nous fabriquions des néons à destination du milieu hospitalier, des cabinets dentaires, mais aussi des machines à café ou des bornes de commande dans la restauration rapide par exemple. Nous avons aussi été techniciens de spectacle, nous connaissons donc bien les installations de scène et leurs contraintes. Ainsi, nos dispositifs se branchent indépendamment de la console de régie pour éviter toute erreur.
Quelle est l’ordre de prix de vos produits ?
Cela varie forcément selon les dimensions de la salle et la hauteur du plafond. La fourchette s’étend de 4 à 10 000 euros. Ce n’est pas une technologie excessivement coûteuse, c’est pourquoi nous évitons d’abuser de l’aspect « niche » de ce marché, et appliquons une marge raisonnable.
Quelles sont vos projections pour cette technologie ?
La solution intéresse de nombreux autres lieux, notamment parce qu’elle peut être installée en une matinée.
Nous avons lancé DTS pendant la crise, et nous déployons désormais les néons sous plusieurs formes sur neuf salles avignonnaises - comme l’Opéra Confluence ou la Fabrica. La solution intéresse de nombreux autres lieux, notamment parce qu’elle peut être installée en une matinée, qu’elle est efficace, écologique et ne nécessite pas de personnel supplémentaire. Nous sommes en discussion avec d’autres salles du secteur culturel.
Sachant que la pandémie est imprévisible et que les instances de santé prévoient d’autres virus à l’avenir, cette technologie me semble pertinente sur le long terme. Nous souhaiterions que l’OMS en parle et que le secteur du tourisme s’y intéresse aussi.