Prestataires techniques : plus de métiers pris en compte dans les plans d’aide
Par Thomas Corlin | Le | Matériel
Davantage de métiers, parmi lesquels les fabricants de matériel de scène, sont désormais couverts par les fonds de solidarité, d’après les dernières mesures annoncées par le Ministère de l’Économie et des Finances. Philippe Abergel, du syndicat des prestataires techniques Synpase, salue cette extension, tout en rappelant l’étendue de la crise pour son secteur.
Sévèrement touchés par la baisse voire l’arrêt total d’activité dans le spectacle depuis la crise sanitaire, les divers prestataires qui en dépendent attendent davantage d’efforts en matière d’aides de la part du Ministère de l’Économie et des Finances. Le Synpase, syndicat des employeurs du secteur, a participé aux réunions dédiés au tourisme avec le Ministre Bruno Le Maire, qui a annoncé un élargissement des aides à d’autres métiers, le 8 octobre.
Ainsi, les fabricants de matériel scénique et événementiel, ou les prestataires de chapiteaux, tentes et structures, sont désormais couverts par l’ensemble des dispositifs d’aide. Par ailleurs, dans les zones de couvre-feu, le fond de solidarité plafonné à 10 000 euros mensuels est étendu aux entreprises qui enregistrent une baisse de 50 % (contre 70 % sur le reste du territoire).
Délégué général du Synpase, Philippe Abergel accueille favorablement ces extensions, qui devraient rassurer certains des adhérents du syndicat. Il rappelle néanmoins que « nous sommes encore loin de la réalité des dégâts. Nous aurons besoin d’un effort bien plus massif. »
Les prestataires ont souvent leurs locaux à l’extérieur des villes alors que leurs prestations ont souvent lieu dans les zones concernées par le dernier couvre-feu.
« Les exonérations de charges s’arrêtent en mai, poursuit-il, mais presque personne n’a pu travailler depuis. Par ailleurs, les aides devront être étendues par delà une éventuelle reprise : quand bien même le secteur retrouverait des conditions de travail normales, il y aurait un battement de quelques mois avant qu’un volume acceptable d’événements s’organisent à nouveau. »
Philippe Abergel pointe également une lacune dans l’effet du fonds de solidarité dédié aux zones sous couvre-feu, jugé inadapté : la limite du territoire sur lequel ils agissent. « Ces aides sont efficaces pour les bars, restaurants et lieux de spectacle se trouvant en ville. Hélas, les prestataires ont souvent leurs locaux à l’extérieur des villes, et ne seront ainsi pas éligibles aux aides ciblées, alors que leurs prestations ont souvent lieu dans les zones - principalement urbaines - concernées par le dernier couvre-feu. »