CNM : aides, structuration, formations, quel premier bilan ?
Par Thomas Corlin | Le | Organisations et réseaux professionnels
Suite à la publication des premiers chiffres sur les dispositifs de soutien mis en place par le Centre National de la Musique, sa directrice de la communication Anne-Sophie Bach revient sur une première année de fonctionnement de la structure, et l’intégration en novembre dernier d’autres organismes tels que l’Irma et le Calif.
Comment se sont insérées 4 associations, dont l’Irma, dans le CNM et comment cela influe sur leurs activités ?
Le Club Action des Labels et des Disquaires Indépendants Français (Calif), le Fonds pour la Création Musicale (FCM), Le Bureaux Export et le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (Irma) ont été intégrés le 1er novembre dernier dans le Centre National de la Musique, lui-même inauguré début 2020. Nous en conservons les équipes entières, les missions, les objectifs et les compétences, et nous prévoyons d’amplifier leur action.
L’intégration de l’Irma au CNM a permis d’intensifier le rythme des formations.
En ce qui concerne l’Irma, son intégration au CNM a permis par exemple d’en intensifier le rythme des formations. Auparavant, seule une salle pouvait être mise à disposition dans leurs précédents locaux, ils en disposent de trois désormais, ce qui permet de donner plusieurs sessions en même temps.
Nous entendons par ailleurs développer davantage les éditions de guides à l’adresse de la filière, ainsi que la rédaction de contenus éditoriaux rédigés par des experts, et nous avons transféré le portail-annuaire Irmawork sur un site indépendant : CNMwork.
Par ailleurs, l’équipe de l’Irma s’est montrée particulièrement réactive pendant la crise, en maintenant ses formations en distanciel, en réunissant toutes les dispositifs d’aide à l’adresse du secteur sur un seule site, lui-même intégré à celui du CNM, et en proposant un rendez-vous en ligne hebdomadaire, « En Quête d’Info », pour éclaircir les effets de la crise sur différents aspects du métier.
Comment procédez-vous pour sonder l’étendue de la crise dans la filière musicale ?
Nous avons publié un premier bilan des aides que nous avons versées en 2020 : à la fois celles d’urgence en réaction à la crise, et celles qui correspondent aux programmes d’accompagnement habituels du CNM ou des entités qu’elle rassemble désormais. Ces aides-ci vont d’ailleurs faire l’objet d’une refonte pour plus d’efficacité et d’exhaustivité, afin de couvrir à la fois tous les métiers et toutes les esthétiques, mais aussi de mieux soutenir les collectivités territoriales et s’engager sur certains enjeux comme l’écologie ou l’égalité homme-femme. Elles répondront aussi à un nouveau règlement soumis à notre conseil d’administration d’ici la mi-mars.
Quant à un bilan fiable et détaillé de la crise, nous ne pourrons l’établir qu’une fois que nous apercevrons le bout du tunnel. Pour l’instant, notre bureau d’études s’apprête à partager son bilan de l’usage du livestream et de l’impact du Brexit sur la filière.
Quelles aides du CNM face à la crise en 2020 ?
• 66,6 M€ de fonds d’urgence divers ont été versés par le CNM en 2020.
• 1 924 dossiers ont bénéficié d’aides - ce qui représente plus de la moitié des demandes d’aides validées au CNM sur l’année.
• Les trois quarts des montants octroyés par le CNM en 2020 sont liés à la crise.
• En comptant ses programmes d’aides habituels, le CNM a versé 100 M€ d’aides en 2020.