Ventes, finances

Covid-19 : comment fonctionne l’avoir pour les détenteurs de billets de spectacles annulés ?

Par Thomas Corlin | Le | Billetterie, data

Les Ministères de la Culture et des Sports ouvrent la possibilité d’émettre un avoir plutôt que de rembourser les spectateurs pour les spectacles annulés pendant la crise sanitaire.
Quelles sont les conditions d’application pour cette nouvelle mesure de soutien à la culture ?

Des avoirs pourront se substituer à des tickets de spectacle.  - © D.R.
Des avoirs pourront se substituer à des tickets de spectacle. - © D.R.

Certes, la reprise reste encore floue pour le spectacle vivant et la rentrée de septembre ne s’annonce pas sereine. Les théâtres et salles de concerts préparent malgré tout l’avenir et certains ont même annoncé la programmation de leur saison prochaine. D’après une ordonnance du 7 mai (que l’on trouve ici), ils peuvent proposer, à la place du remboursement pour un spectacle annulé, un avoir pour un spectacle de cette prochaine saison aux spectateurs qui le souhaiteraient. 

La mesure s’applique aux secteurs de la culture et du sport, dont tout le calendrier s’est vu dévasté par la crise sanitaire du Covid-19. Ainsi, les spectateurs qui n’auraient pas demandé de remboursement ni fait un don de leur ticket avec réduction d’impôt, pour un spectacle devant se tenir entre le 12 mars et le 15 septembre de cette année, pourront disposer d’un avoir pour un spectacle de la programmation 2020-2021 du même lieu. Cette mesure permettra aux festivals d’échanger une entrée pour leur édition 2020 annulée contre une entrée pour l’édition 2021.

Ces mesures ne s’appliquent pas aux tickets réservés dans le cadre d’un « forfait touristique ou d’une prestation de voyage », précise l’ordonnance. 

L’avoir doit concerner une prestation « de même nature et de même catégorie que la prestation prévue » à l’origine, dont le « prix n’est pas supérieur »et ne donnant « lieu à aucune majoration tarifaire autre que celles résultant de l’achat de services associés » également prévus au départ.

Les spectateurs doivent être prévenus par courrier ou courriel au plus tard 30 jours après la date prévue du spectacle ou, s’il avait lieu avant le 7 mai - date de l’ordonnance - dans les 30 jours qui suivent cette date.