À Paris, Marseille ou Saint-Malo, les concerts-tests made in France auront-ils lieu ?
Par Thomas Corlin | Le | Sécurité, accueil
En gestation depuis fin 2020, certains projets de concerts-tests français devraient se concrétiser courant mai. Le point sur les initiatives en cours, et leur degré d’avancement.
En France, les concerts-tests sont-ils devenus le serpent de mer de la pandémie ? C’est l’impression qui domine après les multiples annonces suivies de plages de silence de la part des opérateurs qui les encadrent depuis le début de l’année. Il réapparaît désormais, au gré de la réouverture au public des lieux culturels le 19 mai prochain, de l’assouplissement à venir des restrictions, et du succès de la dernière expérience barcelonaise en la matière qui n’a engendré aucune contamination. Ainsi sont ré-enclenchés certains projets mis en suspens au fil des reconfinements, alors que d’autres émergent.
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Paris : une date, un lieu et un groupe annoncés
Porté par l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris et le syndicat de producteurs Prodiss, c’est le concert-test le plus médiatisé - la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot l’a de nouveau annoncé et le Président Emmanuel Macron devrait s’y rendre. La date du 29 mai est avancée, même si les autorités ne l’ont pas encore confirmée. Il se tiendrait à l’Accor Arena (Paris 12e) avec le groupe Indochine à l’affiche, qui jouerait gracieusement. 5 000 personnes devraient y assister en configuration debout, elles seront tirées au sort parmi des volontaires inscrits sur un site internet. Pour s’inscrire, il sera nécessaire de se soumettre à un test anti-génique dans les 72 heures précédant l’événement, d’avoir entre 18 et 45 ans et de ne pas avoir eu de contact avec des personnes contaminées par la Covid-19 depuis 2 semaines. L’opération coûte 900 000 euros.
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Marseille : une date, un lieu, un groupe et un protocole différent
À Marseille, c’est l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale et les acteurs locaux du live qui organisent cette soirée au Dôme (Marseille 4e), d’abord annoncée pour mars, puis avril, avec le groupe de rap local IAM, et peut-être d’autres artistes encore. C’est désormais la même date que celle du concert parisien, le 29 mai, qui est annoncée, elle aussi sous réserve. Alors que les ministères ont délivré les autorisations dérogatoires, la Commission Nationale Informatique et Libertés doit donner son accord pour confirmer la tenue de l’expérience. Les spectateurs seront pour leur part assis, mais ne seront pas testés en amont de l’événement. Deux sessions devraient avoir lieu, accueillant au total 4 500 personnes.
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Saint-Malo : un festival-test en conditions réelles
Le CHU de Rennes, celui de l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) et le festival No Logo BZH travaillent à l’organisation d’un véritable festival-test en extérieur au Fort de Saint-Père à Saint Malo (Ille-et-Vilaine). Il s’agirait de deux week-ends avec une nuit en camping, et de 3 000 personnes par soirée, testées avant et après l’événement. Bar et restauration seront également prévus. Selon les organisateurs, le Ministère de la Santé a donné son accord de principe, mais pas encore celui de la Culture.
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Montpellier : un petit format
La Région Occitanie, la Métropole de Montpellier, la préfecture de l’Hérault et le CHU de Montpellier (Hérault) travaillent à l’organisation de deux concerts-tests qui se tiendraient à la Secret Place, avec des artistes régionaux. Le lieu peut accueillir entre 300 et 800 personnes selon les configurations. Un des concerts se tiendra dans le respect des gestes-barrières, l’autre sans. Le public sera recruté en ligne ou via les médias, et testé préalablement. Des accords sont encore attendus pour confirmer l’opération.