Artips transforme la médiation des lieux culturels grâce au micro-learning
Par Thomas Corlin | Le | Médiation
Apprendre oui, mais avec des supports innovants. Artips applique les pratiques pédagogiques interactives et narratives du micro-learning aux parcours des lieux culturels et patrimoniaux.
C’est grâce à ses newsletters éducatives en art, science ou culture générale qu'Artips Factory s’est positionné et a conquis un succès croissant depuis 2013. La crise sanitaire et le confinement l’a récemment poussé à miser plus sur un autre support à l’adresse d’entreprises telles que les musées et les lieux patrimoniaux : des modules de micro-learning, parcours pédagogiques adaptés à des contenus et des lieux très divers. Initié en 2017, le concept a pris tout son sens lorsque les établissements culturels ont dû fermer leurs portes. Artips a offert à ceux d’entre eux avec lesquels ils collaboraient déjà de les tester à titre gracieux, le temps de traverser la crise.
« Pendant trop longtemps, l’idée de l’apprentissage en ligne était celle du Mooc, qui revient souvent à de simples cours retransmis en ligne, sans interaction ni exploitation des possibilités du numérique, observe Amélie De Ronseray, directrice du développement et des partenariats chez Artips Factory. Nos solutions s’appuient sur la narration pour écrire des parcours pédagogiques et donner envie d’apprendre. On en observe l’efficacité puisque nos utilisateurs passent en moyenne une heure sur nos plateformes, un chiffre significatif en rapport avec le temps d’attention moyen des usagers d’activités en ligne. »
Les modules qu’a élaborés Artips sont guidés par des histoires « très incarnées », et des activités interactives et ludiques, en harmonie avec les nouveaux usages numériques. « La narration est engageante, poursuit Amélie De Ronseray. On apprend mieux sur la musique classique quand on raconte un concert de Camille Saint-Saëns comme si on y était. » Ces modèles ont donc attiré des établissements comme le Quai Branly, la Philharmonie de Paris, le Château de Chantilly ou le Musée de l’Armée pour garder un lien avec leurs publics pendant l’épisode épidémique qui les en avait éloigné.
Acquérir un de ces parcours s’élève à 5 000 € quand il s’agit d’un module déjà conçu. La création d’un parcours sur mesure, sur la base des contenus et des collections d’un lieu donné, coûte 15 000 €. La structure est ensuite propriétaire du parcours, qu’elle peut décliner à volonté sur différentes interfaces. Artips assure alors l’hébergement du parcours sur sa plateforme, mais aussi la hotline pour les utilisateurs comme pour les structures elles-mêmes, le datamanagement, la fidélisation client et le déroulement d’un plan marketing autour du produit.
Artips Factory est structurée en SAS, et emploie une trentaine de personnes, y compris 8 rédacteurs permanents, pour la plupart diplômés de l’École du Louvre.