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Reprise : comment s’est passé Ensemble sur les Plages (Marseille), premier festival debout en France ?

Par Thomas Corlin | Le | Diffusion, booking

Organisé par l’équipe du Delta Festival, Ensemble sur les Plages est le premier festival debout de musique électronique à se tenir en France et à respecter le pass sanitaire. Son chargé de communication Lucas Kasprzak revient sur une opération organisée en peu de temps, qui a profité d’un calendrier favorable.

Les créneaux de tests dans un laboratoire de la ville ont été proposés en amont. - © Laurine Bailly
Les créneaux de tests dans un laboratoire de la ville ont été proposés en amont. - © Laurine Bailly

Comment avez-vous mis en place Ensemble sur les Plages, événement programmé en plus de votre festival initial, lui-même reporté à fin août ?

Les échanges avec la Préfecture ont été très fluides, nous avons senti qu’ils nous faisaient confiance.

Lorsque nous avons reporté le Delta Festival fin août, nous avons souhaité conserver les dates d’origine, début juillet, pour tenter un événement de plus petite ampleur, d’une capacité maximale de 7 500 personnes, dans les conditions sanitaires du moment. L’idée était surtout de reprendre contact avec le public, de marquer le coup. C’était un pari qui a été récompensé à la fois par la forte envie du public après des mois de privation, et par l’assouplissement précipité des restrictions. 

En un mois et demi, nous avons donc mis sur pied Ensemble sur les Plages, avec un plateau international. Les échanges avec la Préfecture ont été très fluides, nous avons senti qu’ils nous faisaient confiance, et le bon déroulement de l’événement n’a fait que confirmer qu’il était possible de gérer ces contraintes.

Économiquement, l’événement vous permet-il de rentrer dans vos frais ? 

Sur la soirée du vendredi, nous avons vendu 7 000 places, et sur celle du samedi, toutes les pré-ventes étaient parties avant l’ouverture du site. Les gens ont beaucoup consommé sur place. Il est trop tôt pour dire si l’événement a couvert nos frais, mais à vue de nez nous sommes satisfaits de ce côté-là. 

Le Delta reviendra dans sa véritable forme du 27 au 29 août prochain. - © Patrick ORTEGA
Le Delta reviendra dans sa véritable forme du 27 au 29 août prochain. - © Patrick ORTEGA

Quel dispositif sanitaire avez-vous déployé et comment le public a-t-il réagi ? 

Le pass sanitaire était donc obligatoire, puisque notre événement accueillait plus de 1 000 personnes. Nous avons énormément communiqué, même peut-être trop, pour que le public soit informé des conditions. Nous avons pu observer qu’une grande majorité des festivaliers avaient opté pour le test PCR ou anti-génique. Notre public est plutôt jeune, entre 18 et 30 ans, et donc pas encore vacciné.

Le contrôle du pass sanitaire n’a pas créé de ralentissement.

Le contrôle du pass sanitaire a certes rajouté une étape à l’entrée du festival, en plus de la fouille et du contrôle des billets, mais n’a créé aucun embouteillage ni retard. En amont, nous avions négocié avec le laboratoire Eurofins des créneaux de tests pour nos festivaliers, selon le jour où ils avaient prévu d’assister au festival. 

Sur place, le jour J, une pharmacie locale avait dressé un stand de test rapide qui n’a heureusement pas été saturé. Seule une minorité a choisi de se faire tester sur place, les autres ayant tous un pass sanitaire en règle. Le public a été très coopérant. 

À l’intérieur, une brigade de médiation et de prévention circulait, elle était composée de bénévoles encadrés par des professionnels. Le gel hydroalcoolique était à disposition un peu partout. Le port du masque n’était pas obligatoire, mais une minorité parmi les festivaliers le portait quand même. Tout le dispositif sanitaire a été à notre charge.

Comment abordez-vous votre édition fin août, d’une taille bien plus importante ? 

La billetterie est en grande partie composée de billets reportés, auxquels s’ajoutent de nouvelles ventes, nous sommes confiants de ce côté-là. S’il faut réadapter l’événement d’ici-là, s’ils faut limiter la jauge, appliquer de nouvelles restrictions, nous le ferons, dans les limites du possible - des habitudes ont été prises maintenant, nous savons comment faire.