SNCF : la Profedim lance une campagne pour faciliter le transport des instruments de musique
Par Thomas Corlin | Le | Catering, transport, régie
Après plusieurs verbalisations de musiciens dans des trains, le Profedim lance une campagne pour que la SNCF ne considère plus les instruments de musique comme des bagages encombrants.
100 € : c’est le prix de la contravention que risque un musicien s’il voyage à bord d’un train SNCF avec un instrument volumineux et qui a frappé de nombreux membres d’orchestres classiques depuis qu’ils ont pu reprendre le chemin des salles de concert. Pourtant, une certaine tolérance existait pour les gros instruments (mesurant 1,20 mètre et plus), mais celle-ci a désormais disparu, d’après l’expérience qu’en ont fait bien des artistes depuis le printemps dernier.
La SNCF ne propose comme alternative que le transport de fret. Or, celui-ci n’est pas adapté aux instruments fragiles et de valeur, qui nécessitent un accompagnement.
C’est pour remédier à cette situation que le Syndicat Professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de Musique (Profedim) lance une campagne de sensibilisation. Sur plusieurs visuels à partager en ligne, des musiciens y figurent en train de transporter leurs instruments par des moyens incongrus, dans des emballages inappropriés.
La Profedim rattache également cette situation au contexte actuel. Après une interminable période de fermeture des lieux culturels, la reprise des concerts est d’autant plus vitale pour les musiciens de tous champs, rendant cette répression de leur circulation particulièrement handicapante.
Enfin, la crise a remis au devant de la scène les enjeux écologiques liés aux abondantes tournées des artistes. Ceux-ci sont plus que jamais encouragés à opter pour des moyens de transports écologiques, les priver d’une circulation pratiques et confortable en train revenant à les contraindre à emprunter des véhicules individuels moins écologiques.