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Festivals d’été : les directeurs fixés le 15 février… ou plus tard

Par Thomas Corlin | Le | Organisations et réseaux professionnels

Autorisation des festivals, conditions sanitaires, compensations financières : les organisateurs des grands événements musicaux du pays sauront à quoi s’en tenir le 15 février, se réjouissait le Prodiss à la sortie d’un rendez-vous au Ministère de la Culture, le 29 janvier. Et

Les organisateurs militent pour un retour de la configuration « debout » dans les festivals. - © D.R.
Les organisateurs militent pour un retour de la configuration « debout » dans les festivals. - © D.R.

Les semaines qui viennent seront décisives pour l’avenir d’événements majeurs du paysage musical français. Alors que se mènent des expériences de dispositifs sanitaires pour des concerts en configuration debout classique, et que la prorogation de l’année blanche pour les intermittents est en discussion, rien n’est encore fixé quant à la tenue des grands festivals d’été cette année. Dans quelles conditions pourraient-ils avoir lieu ? Le cas échéant, quels dispositifs assureraient leur pérennité ?

Après une rencontre entre la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot et 14 représentants de festivals, le Syndicat national du spectacle musical et de variété (Prodiss) a publié un communiqué calant les nouvelles échéances. Ainsi, le 15 février, la Ministre présentera à la profession des « réponses aux attentes des organisateurs et des solutions ». Il s’agira de savoir si des événements de grande taille pourront enfin se tenir, et si tel est le cas, dans quelles conditions. Naturellement, la condition « jauge debout » est établie comme nécessaire à la tenue de ces manifestations. Elle est, comme le rappelle le Prodiss, « au coeur même de l’identité de nombreuses esthétiques (musiques urbaines, électroniques…), et ne saurait être durablement écartée des démarches engagées pour l’ensemble du secteur et d’une reprise possible ».

Si ces événements devaient être annulés, les organisateurs demandent alors des engagements clairs pour la survie de leurs structures. « Fonds de garantie, fonds de compensation billetterie, dispositifs sectoriels destinés aux festivals » sont réclamés pour qu’ils puissent continuer à prendre les risques financiers nécessaires pour anticiper une édition 2021. 

Et, lundi 8 février, Roselyne Bachelot s’est voulue rassurante pour les festivals d’été se déroulant assis qui, « avec la sortie de crise, la vaccination et les conditions climatiques favorables, ne devraient pas rencontrer de grand problème ». En revanche, pour les autres festivals debout tels que les Vieilles Charrues ou le Hellfest, « nous sommes en train d’y travailler », s’est-elle contenté d’indiquer.

Pourtant, depuis décembre, une centaine de festivals, dont We Love Green ou les Eurockéennes, ont annoncé leur programmation pour cet été. Et la plupart des autres continuent de se préparer…